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Les Grands Courants

 

Les 4 grands courants de la pensée économique

Dans ce cours on va vous présenter les grands courants de la pensée économique :Le courant classique, le courant néo-classique, le courant keynésien et le marxisme en économie. La science économique naît de la confrontation entre les besoins illimités éprouvés par les êtres humains et la quantité limitée de biens disponibles pour les satisfaire. Cette science s’attache donc dans un premier temps à décrire, mesurer, comprendre les choix effectués par les agents économiques. Dans un second temps, elle cherche à bâtir des lois et des modèles pouvant servir à guider l’action politique.


La réflexion économique apparaît chez les philosophes grecs (Aristote, Platon), qui étudient l’économie domestique, la gestion de la cité. Au Moyen Âge, c’est la morale chré­tienne qui inspire la pensée économique.

grands courants de la pensée économique

Entre le xvf et le XVIIIe siècle, les mercantilistes, qui préconisent l’abondance d’or, l ‘intervention de l’État et le développement de la population, rendent la réflexion économique autonome mais ne constituent pas encore un courant économique structuré.

Au milieu du xvme siècle, les physiocrates, tout en réduisant la création de richesses à la production agricole, donnent une analyse économique globale sous fom1e de circuit et peuvent être considéré comme des précurseurs.

À partir de la fin du xvmc siècle, de véritables courant théoriques se développent. Leurs divergences portent sur quelques questions fondamentales de l’analyse économique : la valeur des biens provient-elle de leur utilité ou du travail nécessaire à leur fabrication, les déséquilibres économiques peuvent-ils être durables, l ‘économie est-elle gouvernée par des « lois naturelles », les problèmes doivent-ils être abordés de façon micro-économique (comportement individuels) ou macro-économique (décisions et grandeurs globales) ?

Maintenant on va présenter les 4 grands courants de la pensée économique à savoir :

  1. Le courant classique
  2. Le marxisme en économie
  3. Le courant néo-classique
  4. Le courant keynésien

Le courant classique

Le contexte historique dans lequel se développe le courant classique est celui de la révolution industrielle et de l’essor du capitalisme. L’artisanat cède la place à l’industrie, le machinisme se généralise et l’exode rural fournit une main-d’œuvre bon marché pour les capitalistes, chargés d’apporter les capitaux en quantité de plus en plus importante.

La division du travail est un concept fondamental de la pensée classique. Adam Smith (1723-1790) montre, à partir de l’exemple d’une manufacture d’épingles, que la productivité permet d’accroître la richesse des nations et du bien être économique.

Selon le principe de la « main invisible », lorsque chacun recherche son intérêt personnel, il contribue à la prospérité générale. Les lois naturelles de l’économie, dans un système concurrentiel où les prix jouent un rôle de régulateur, orientent les décisions individuelles vers l’optimum collectif.

Selon la « loi des débouchés » de Jean-Baptiste Say (1767-1832), l’offre crée sa propre demande. D’après cette loi, toute production de biens entraîne la distribution du coût des facteurs, donc des moyens nécessaires à leur acquisition. Selon les classiques, les crises globales de surproduction sont donc impossibles.

Le libéralisme économique est prôné par les économistes classiques comme la meilleur attitude possible pour l’État, illustré par le fameux « laisser faire, laisser passer ». l’intervention de l’État doit être limitée à ses fonctions d’État-gendarme.

La circulation des marchandises doit être facilitée par l’ouverture des frontières. David Ricardo (1772-1823) montre que le commerce international est favorable à tous les pays.

Courants de la pensée économique : Le marxisme en économie

Karl Marx (1818-1883) fonde son analyse économique sur les tensions sociales engendrées par le capitalisme. La condition ouvrière de l’époque lui fait dresser un bilan très négatif du capitalisme et développer l’idée d’un autre système.

L’exploitation de la classe ouvrière repose sur les mécanismes de création et de répartition de la valeur. Pour Marx, la valeur des biens provient exclusivement du travail nécessaires à leur fabrication : travail vivant, mis en œuvre pour produire, et travail mort, déjà incorporé dans les moyens de production.

Comme la force de travail est aussi une marchandise, le déséquilibre offre-demande fait apparaître une différence entre le salaire et la valeur créée par la force de travail. L’appropriation de cette plus-value par les capitalistes constitue le fondement de l’exploitation.

Baisse du taux de profit et crises capitalistes : la concurrence conduit le capitalisme à des crises. Le capitalisme est un système condamné à disparaître.

Baisse du taux de profit et crises capitalistes

Le courant néo-classique

Les économistes néo-classiques s’opposent à la valeur-travail et mettent en avant le rôle de l’utilité marginale. C’est la satisfaction que procure la dernière unité consommée – ou une unité supplémentaire – d’un bien qui donne aux biens leur valeur. Cette satisfaction est normalement décroissante.

L’homo œconomicus est un être fictif, absolument rationnel, dont toutes les actions sont guidées par le souci de maximiser sa satisfaction. Le raisonnement néo-classique est avant tout micro-économique : le marginalisme conduit chaque agent à comparer le gain et le coût d’une unité supplémentaire pour chaque décision économique.

L’équilibre général est obtenu par la juxtaposition des préférences individuelles des agents, qui donne une courbe d’offre croissante et une courbe de demande décroissante.

À l’intersection des deux courbes, l’équilibre est obtenu et représente un optimum de Pareto au sens où aucune amélioration de la situation d’un agent ne peut être obtenue sans que celle d’au moins un autre ne soit détériorée.

Le réajustement par les prix permet de revenir à l’équilibre en toute situation, ce qui rend impossible les crises durables.

Le courant néo-classique

Le courant keynésien

John-Maynard Keynes (1883-1946) écrit dans le contexte de la grande crise économique des années trente et tente d’apporter les moyens de compréhension et un schéma d’action pour lutter contre les crises.

Le courant keynésien

Son analyse, strictement macro-économique, est menée en termes de circuit. Pour lui, la demande est fondamentale, et surtout la « demande effective », c’est-à-dire la demande anticipée par les producteurs. C ‘est elle qui détermine les autres éléments du circuit : production, revenu, emploi. . .

L’intervention de l’État dans l’économie est nécessaire, selon Keynes, pour soutenir la demande. Le libre fonctionnement des marchés ne conduit pas forcément à l’équilibre.

Des déséquilibres durables sont possibles, en particulier sur le marché du travail où la demande des entreprises s’ajuste en fonction de la demande effective même si cela ne correspond pas au plein emploi. C’est pourquoi l’État doit agir pour relancer la consommation et l’investissement.

Les limites de la science économique

La science économique rencontre des limites, quel que soit le courant théorique considéré : l’impossibilité d’isoler les comportement économiques, la partialité des idées et la difficulté de l’expérimentation.

En tant que science sociale, l’économie traite des comportements d’individus, de groupes. Or il est souvent illusoire de vouloir isoler le caractère économique des choix, tant d’autres critères, psychologiques ou sociologiques par exemple, interviennent également.

Tout théoricien s’appuie sur un système de références, de croyances, valables dans un contexte précis, qui détermine son mode de raisonnement. Ainsi, les vérités économiques sont partiales.

La mise en expérimentation des lois économiques nécessiterait d’interrompre le déroulement du temps, de pouvoir revenir en arrière. Faute de cela, les économistes ne peuvent qu’interpréter l’évolution de certaines variables comme si les autres n’avaient pas changé, ce qui montre la relativité des observations.





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