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ECONOMIE NATIONALE

 




L’inflation en glissement annuel est autour de 25,1% en septembre 2020



Malgré un recul de 17, 66 % de l’indice des prix des produits alimentaires (IPPA) sur le marché local entre les 22 et 29 septembre 2020, l’inflation reste à un niveau élevé, autour de 25,1% en glissement annuel pour le mois de septembre, souligne la Banque de la République d’Haïti (BRH) dans sa note sur la politique monétaire pour le dernier trimestre de l’exercice fiscal 2019-2020.  « La variation de l’Indice des prix à la consommation (IPC) en glissement annuel s’est située au-dessus de 20% pour l’ensemble des mois de l’exercice, jusqu’à juillet où elle a atteint 25,7% avec une inflation mensuelle moyenne de 2% sur cette même période », écrit la BRH dans cette note, précisant que la forte dépréciation de la monnaie nationale jusqu’au mois d’août, les ruptures engendrées par la situation sécuritaire dans les circuits de commercialisation et le niveau relativement important du financement monétaire ont maintenu l’inflation a un niveau élevé.   

Avec l’appréciation significative de la gourde, les prix ont commencé à décélérer dans l’économie haïtienne à partir du mois de juin. « Les prévisions tablent sur un ralentissement de l’inflation au cours des trois prochains mois. En août et septembre 2020, l’inflation mensuelle devrait s’établir à 1,9% et 0,8% respectivement. Ceci devrait porter l’inflation en glissement annuel autour de 25,1% pour le mois de septembre 2020 », explique la BRH dans cette note.

Sur le plan des finances publiques, la BRH révèle un solde déficitaire du Trésor financé respectivement par les appuis budgétaires externes à hauteur de 4,6 milliards de gourdes, le produit des bons du Trésor autour de 21,07 milliards de gourdes et la BRH à niveau de 42,86 milliards de gourdes. « Dans le cadre du pacte de la gouvernance économique et financière signé entre le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et la BRH, le plafond annuel de financement monétaire était fixé à 43,90 milliards de gourdes », lit-on dans la note sur la politique monétaire pour le quatrième trimestre de l’exercice fiscal 2019-2020. Au cours de cette période, la BRH dit avoir observé une hausse simultanée des recettes publiques et des dépenses publiques.

« Au 30 septembre 2020, les taxes et impôts collectés par l’État haïtien ont atteint 26 912,82 milliards de gourdes contre 19 345,65 milliards de gourdes le trimestre antérieur, soit une progression de 39,12%. Les dépenses fiscales, de leur côté, ont crû par rapport au 3e trimestre de 27,61% en passant de 34 673,04 à 44 246,02 milliards de gourdes », explique la note, révélant que les recettes fiscales ont atteint le niveau de 87, 9 milliards de gourdes au 30 septembre 2020, soit une réalisation de 98,5% par rapport aux prévisions budgétaires. « Ces recettes fiscales, en hausse de 15,5% par rapport à l’exercice passé, ont représenté 45,1% des ressources totales de l’État chiffrées à 194 895,11 milliards de gourdes. Ces dernières n’ont pas pu couvrir les décaissements totaux de 201 103,05 milliards de gourdes, dont 153 211,7 milliards de gourdes de dépenses budgétaires effectuées par l’État au cours de l’exercice », poursuit la note.

Concernant le financement monétaire du déficit budgétaire à hauteur de 42, 867 milliards de gourdes, la BRH a précisé qu’il y a 11, 979 milliards de gourdes qui reflètent l’impact négatif de l’appréciation de la gourde par rapport au dollar sur la valeur en devises des dépôts du gouvernement à la BRH. « Cette baisse de la valeur en gourdes desdits dépôts entraîne une augmentation des créances nettes de la banque centrale sur l’État, d’où un financement monétaire plus élevé qu’il ne l’aurait été en l'absence de la baisse significative du taux de change depuis août 2020. Il faut bien préciser que l’augmentation du financement monétaire qui résulte de la baisse des dépôts en dollars exprimés en gourdes n’implique pas en fait une création monétaire », soutient la BRH.      


Auteur : Gerard Junior Jeanty


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